En janvier a paru chez Denoël mon tout premier roman « adulte », qui reste toutefois fidèle à l’adolescence, et dépeint une dernière journée de colo tragique en bord de fleuve. Un retour aux sources pour le gamin né et grandi en Anjou que je suis.
« On ne se baigne pas dans la Loire. Ni printemps, ni été, ni même un doigt de pied. »
« Sous leurs yeux, le décor entier se détraque. L’incompréhension dans le regard de Lorenzo, ses pieds dérobent, l’eau ensevelit et, réflexe, Gus saute pour échapper à l’arbre qui glisse par en dessous et défonce le sable dans sa chute, jusqu’à redevenir le fleuve, le courant, l’eau partout. »
Un après-midi d’août, dernier jour de colo. Une meute d’adolescents est livrée à elle-même. Dans un dernier sursaut d’enfance, Pierre, Gus, Totof, Farid et les autres partent à l’aventure. Derrière leurs vœux d’amitié à la vie, à la mort pointe la fougue d’une jeunesse insolente. Tous se croient immortels. Une journée parfaite, à un détail près – on ne se baigne pas dans la Loire. Un premier roman « adulte » impétueux qui dit la fièvre de l’adolescence.
Ce 5 octobre sort mon tout premier album, magnifiquement illustré par la talentueuse Qu Lan. C’est chez Glénat jeunesse et j’ai hâte de vous le faire découvrir.
« Vent, neige ou soleil, la vie de Femke roulait chaque jour pareil. »
Femke est conductrice de train. Elle vit aux Pays-Bas et tous les jours, elle traverse des paysages aussi sages et apaisants que les journées qui s’égrènent, sans surprise. Jusqu’au jour où le hasard met sur son chemin Julionito, un bel hidalgo. Le début d’une histoire d’amour ? Non, la découverte de ses aspirations, de ses envies
Pour commander l'ouvrage, veuillez m'envoyer un mail
Vous pouvez également l'acheter dans les librairies
Le Monte en l'Air (75020)
Les Mots à la Bouche (75011)
J’ai eu la joie, la chance et l’honneur de coordonner ce passionnant recueil collectif de la collection Minute Papillon 🦋 du non moins formidable labo d’édition #Monstrograph (aka la dream team Coline Pierré et Martin Page.
📚Que dire quand on est #artiste ? Pourquoi ? Comment ? Et de quel point de vue ? Des sujets sensibles mais tellement actuels, pour enfin mettre un terme à l’invisibilisation des voix minorisées, questions qui me tiennent à cœur.
« On ne peut plus rien dire ! »
Vraiment ? Les réacs se plaignent de ne pouvoir s’exprimer librement, pourtant ils continuent de déverser leur haine et d’entretenir l’invisibilisation des voix minorisées, celles qui ne portent pas le privilège de l’homme blanc cis hétérosexuel. À l’heure où chaque jour voit éclore sa nouvelle pseudo-polémique – « menace woke », « cancel culture », « nouvelles censures » (stratagèmes développés par celleux qui monopolisent la parole, et refusent d’admettre que leur pouvoir est remis en cause), Monstrograph donne la parole aux artistes qu’on entend moins, ou pas assez. Objectif : éclairer leur réalité de créateurices, et les questions qu’iels se posent en matière de liberté de création. Leslie Barbara Butch, Ovidie, Habibitch, Guillaume Meurice, Axelle Jah Njiké… Dix-sept créateurices toutes disciplines confondues répondent ainsi à douze questions : peut-on s’autoriser à s’emparer d’un sujet si on n’est pas concerné·e ; est-il risqué de créer ; reste-t-il possible de dire ce qu’on veut sans craindre les représailles ? Riches et incarnées, leurs réponses mettent en lumière quelques constats délicats : violences perpétrées par les raids de trolls mais aussi intracommunautaires, difficultés à se déconstruire, logiques à l’oeuvre en matière de diffusion et d’accès aux financements. En cette époque ultraréactive, et marquée par l’omniprésence des réseaux sociaux, le chemin de la création reste semé d’embûches. Mais ces obstacles sont aussi vus par certain·es comme un moyen de réinventer leur art.
À la clé, un éventail de profils pluriel et évolutif, à l’image des questions que chaque artiste devrait se poser : tout dire, oui, mais pour dire quoi ? Et comment ?
Les artistes Ayouba Ali, Hakim Atoui, Johanny Bert, Leslie Barbara Butch, Marie Docher, Camille Ducellier, Habibitch, Alistair Houdayer, Axelle Jah Njiké, Guillaume Meurice, Laura Nsafou, Oh Mu, Ovidie, Christelle Pécout, Kelsi Phung, Niels Rahou et Boulomsouk Svadphaiphane.
Mon nouveau roman ado, quatrième de mes ouvrages à paraître au Rouergue Jeunesse, parle d’amour, du regard des autres, des premiers vrais émois de l’adolescence, le tout au cœur des paysages splendides du Cézallier, entre Cantal et Puy-de-Dôme.
Ça fait comment quand on désire pour la première fois ? Quand la curiosité laisse sa place à l’attirance ? Quand toutes nos pensées vont vers un seul être ? Le temps d’un stage BAFA, dans les lumières de l’été, Léopold s’éprend de Matthieu. Mais sa bande de potes, menée par Damien, un garçon dominateur et toxique, va très vite se mettre entre lui et son désir. Sous le soleil, l’ambiance s’épaissit et les tensions poussent le groupe au bord de l’explosion.
Toi déjà, tu savais, que la vie est fébrile, qu’à quoi bon les lignes droites, confort et insipides, quand tous les creux attendent, en embuscade, les écarts qui inquiètent, sinueux qui émerveillent.
Et pour en savoir plus sur le processus d’écriture, les origines du roman et ce qui a guidé mon écriture, quelques réponses en vidéo…
Ou plutôt, absence criante de diversité en littérature jeunesse… C’est le propos de deux interviews publiées sur l’excellent et hautement recommandable site La Mare aux Mots, dont je reprends ici des extraits…
C’est une question que j’aborde régulièrement, en intervention scolaire, en interview ou lors des différents salons dans lesquels j’interviens. La route est longue, mais ces quelques infos devraient vous permettre d’y voir plus clair ou vous donner des pistes de réflexion.
Interview croisée avec Laura Nsafou
Le sujet scandaleux, c’est l’absence criante de diversité, tant du côté des auteurs et des autrices, que des récits commercialisés, des imageries véhiculées. Il n’y a qu’à voir les allées des salons du livre. Des blancs, des blancs, des blancs. Idem pour les ouvrages. Certes, quelques maisons d’édition commencent à s’interroger, osent des initiatives. Mais on reste en surface. Comme souvent, beaucoup se refusent à voir que des processus discriminants jouent à plein régime, pas toujours conscients, d’ailleurs, mais qu’importe. Et qu’on ne vienne pas me répliquer l’argument pathétiquement creux du « on ne peut plus rien dire, on ne peut plus rien écrire ». La littérature jeunesse mérite mieux que des formules caricaturales, révélatrices d’une certaine misère intellectuelle. Comment, en 2021, peut-on supporter que tout un pan d’auteurs et d’autrices, issu·es de la diversité, ou de récits mettant en avant d’autres visions de la société, des personnages « en marge » n’aient pas accès aux circuits grand public ni voix au chapitre. Je rêve que les maisons d’édition françaises, dans leur ensemble, comprennent combien elles ont à gagner à opérer cette mue. Et ne soient plus aussi frileuses, ni ne fassent comme si cette question ne se posait pas.
Je rêve que les maisons d’édition françaises, dans leur ensemble, comprennent combien elles ont à gagner à opérer cette mue.
Mon coup de cœur et mon coup de gueule
Où sont ces voix qu’on n’entend pas (ou qu’on refuse d’écouter) alors même qu’elles disent un mal-être, des récits, des vécus et réalités, qui rappellent combien ce qu’on considère comme une « norme » ou une « objectivité » est le fruit d’un système aux mains d’une seule et même caste, arc-boutée sur ses privilèges et pouvoirs, et prompte à les défendre becs et ongles.
Je suis sidéré de voir à quel point la littérature jeunesse française continue de souffrir d’une absence criante de diversité — tant dans les représentations données à voir dans les ouvrages — que des voix éditées.
Où sont les auteurs et autrices racisé·es ? Quid des récits #ownvoices ? Comment est-il possible que les couvertures de certaines traductions soient « blanchies » ? Pour mesurer l’étendue du problème, je vous invite à écouter cet épisode de Kiffe ta race. Il suffit toutefois de déambuler dans les allées du salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, ou de n’importe quel salon du livre jeunesse, pour constater combien les tables de dédicaces sont désespérément blanches. (Jetez donc un œil sur le trombinoscope des 200 auteur·rices invité·es au SLPJ 2020… .) Attention, il ne s’agit pas ici de reporter la faute sur tel ou telle, mais bien d’alerter sur le besoin d’une prise de conscience collective.
Une prise de conscience collective s’impose.
À l’étranger, des maisons d’édition prennent le problème à bras le corps, des agences littéraires dédient des fonds à l’émergence d’autres voix.
Et nous ? Quels récits publions-nous ? Par qui les ouvrages sont-ils écrits, illustrés ? Quels livres mettons-nous en avant ? Qui invitons-nous en salon, en librairie, en bibliothèque, en résidence ? À qui attribuons-nous des bourses, des aides ? Il est plus qu’urgent de répondre à ces questions. Et d’agir en conséquence.
Partout, le train d’une plus grande diversité est en marche. Ambition et volontarisme sont plus que jamais nécessaires pour ne pas rater ce coche et continuer de faire en sorte que la littérature jeunesse soit cette porte ouverte sur le monde de demain, et celles et ceux qui l’habiteront. Une société plus juste, riche de toutes ses singularités.
C’est avec beaucoup de bonheur que je retourne cette semaine au festival Lire, c’est du délice, à Amiens. Pour y reparler de Magda (Auzou), qui se passe en partie en Picardie, mais aussi évoquer mes derniers romans, notamment Le Cri du Homard et Tracer.
Cerise sur le gâteau, j’ai le plaisir d’être le président du jury du concours d’écriture « Protégeons l’humanité ! Imagine la planète en 2050… »
Alors c’est parti pour une semaine de folie !
⇒ Les lundi 8, mardi 9 et vendredi 10 novembre. Rencontres scolaires
⇒ Le samedi 13 novembre. 10h-18h. Salon, rencontres et dédicaces. 16h. Remise des prix du concours.
Pôle universitaire de la Citadelle 10 rue des Français libres. Amiens
Du 6 au 10 octobre, c’est la Biennale d’architecture et d’urbanisme de Caen-Normandie. À cette occasion, j’ai le plaisir de devenir l’écrivain public de l’événement. Soit 5 jours à parcourir la ville en vélo-cargo , à la rencontre des habitant·es, toutes générations confondues, pour écrire ensemble ce que pourrait être leur ville demain.
Aller au-devant des gens pour collecter leurs idées, leurs envies. Une ville n’est pas que le reflet des élus et des urbanistes, mais aussi ce qu’en font les populations. Pour cela, il faut se poser les bonnes questions au bon moment, et s’accorder le droit d’imaginer.
Une formidable idée expliquée en détail dans cet article de Ouest France, jalonnée de temps forts tout au long de la semaine.
Et le programme détaillé de la Biennale est à retrouver ici (et en bas de cet article).
Mon programme détaillé :
Mercredi 6 octobre Matin. À la rencontre des habitant·es en vélo-cargo. Après-midi. Le Parlement des enfants. (Le Pavillon) Comment les enfants imaginent-ils la ville. Atelier participatif. Sur inscription.
Vendredi 8 octobre Matin. À la rencontre des habitant·es en vélo-cargo au marché Saint-Sauveur. Après-midi. À la rencontre des habitant·es en vélo-cargo, autour de l’université Caen-Normandie, et à la sortie des écoles Clos Herbert et Pigacière.
Samedi 9 octobre Matin. À la rencontre des habitant·es en vélo-cargo à La Prairie. Après-midi. À la rencontre des habitant·es en vélo-cargo dans les environs du Pavillon.
Dimanche 10 octobre Matin. À la rencontre des habitant·es en vélo-cargo sur le marché. Après-midi. À la rencontre des habitant·es en vélo-cargo dans les environs du Pavillon. 18h30. Les transitions font leur sketch. Restitution du récit collectif de nos imaginaires par la compagnie Bazarnaom. Sur inscription.
Quelle semaine réjouissante s’annonce ! Avec les bibliothèques de Coutances Mer et Bocage, on part en livre toute la semaine, dans le cadre de l’événement national organisé par le CNL, Partir en Livre.
La thématique de cette année ? « Mer et Merveilles ». Soit une belle occasion de découvrir ou redécouvrir plusieurs de mes romans qui se déroulent dans le Cotentin. Mais aussi de travailler main dans la main avec un illustrateur de talent, lui aussi amoureux des bords de Manche, Nans Grall.
Mardi 20 juillet 10h-12. Flânerie et glanerie littéraires sur l’estran. Gouville-sur-Mer (cabines/plage) 14h-16h. Atelier de création avec Nans Grall. Gouville-sur-Mer (médiathèque)
Mercredi 21 juillet 14h-16h. Atelier de création « Jeux d’écriture ». Gouville-sur-Mer. (médiathèque) 16h-19h. Rencontre croisée & dédicaces avec Nans Grall. Gouville-sur-Mer. (médiathèque)
Jeudi 22 juillet 14h-16h. Atelier de création. Agon-Coutainville (médiathèque)
Samedi 24 juillet 09h-12h. Rencontre & dédicaces avec Nans Grall. Agon-Coutainville (marché/médiathèque)
C’est avec beaucoup de joie que j’ai accepté de parrainer la bibliothèque de l’ONG Janghi, qui œuvre en faveur des enfants déscolarisés au Sénégal.
Au programme, dans un premier temps, un atelier d’écriture avec les enfants à Dakar, des appels à dons en numéraire et une réflexion globale pour alimenter le fonds de la bibliothèque et mieux faire connaître l’action de l’organisation.
Quoi de plus logique pour un auteur que de parrainer une bibliothèque ! Ce parrainage me permet de mieux faire connaître l’action de l’ONG, qui œuvre de manière très concrète, personnalisée et en prise directe avec le terrain pour venir en aide aux enfants déscolarisés et en situation difficile. Je me réjouis de démarrer bientôt cet atelier d’écriture avec les enfants.
En dépit du confinement, Le Cri du Homard, sorti en octobre chez Glénat, s’assure déjà une belle pêche d’éloges. Presse, libraires et blogs, petit tour d’horizon…
Rapide revue de presse, d’abord
Une idée de cadeau écolo pour les ados
Une histoire intense, inspirée et inspirant
Ce récit fluide ne tombe pas dans le dogme & permet de comprendre comment de tels projets voient le jour, et le poids (trop faible ?) donné à l’écologie.
Quand la collapsologie et l’éco-anxiété font naître une positive attitude
À lire !
Coup de cœur assuré pour cette collection, avec mention spéciale pour Le cri du homard. De quoi révolter une jeunesse prête à tout pour sauver la planète.
Les deux auteurs ont beaucoup de talent et nous proposent deux romans aussi différents que riches.
Les ados se reconnaîtront dans le langage sans détour que l’auteur emploie dans ce roman, et derrière lequel on sent poindre sa tendresse pour la jeunesse et ses préoccupations.
Des titres inspirants et positifs
Les nouveaux récits d’On est Prêt inspirent, et donnent envie d’agir à une échelle et dans un contexte qui nous sont familiers.
Une histoire d’amour sur fond de questions environnementales
Une démarche engagée et engageante !
Petit tour du côté des libraires
Un roman qui permet de s’évader dans le Cotentin tout en éveillant les consciences, parfait pour vos ados.
Aucun prosélytisme, ni jugement : seulement des adolescents qui ouvrent les yeux sur le monde qui les entoure et cela amène le lecteur à réfléchir à ses propres comportements. Défi relevé !
Un roman pour les ados qui ne rate pas sa cible !
Et les blogs sont loin d’être en reste
Par son style direct, franc, il injecte à merveille le côté revêche et plein de vie des adolescents pour porter cette cause écologique. Un roman court, universel et à partager de toute urgence pour s’éveiller ensemble et nourrir le débat !
Agathocroustie On retrouve la plume ultra fluide et moderne de l’auteur. Mais aussi son humour subtil et son sens des péripéties. (…) pas de temps mort dans ce roman engagé, original et dynamisant. (…) Par ailleurs, j’ai adoré les descriptions des paysages et la dimension immersive du roman. C’est un véritable bout de Cotentin que l’auteur nous offre ici. Difficile de ne pas s’imaginer au bord de l’eau, à renifler les effluves iodées… Un livre qui se partage donc habilement entre un récit très concret sur les conséquences de la bétonisation, et de l’élevage intensif. Et des passages plus émotionnels, presque lyriques, qui rendent hommage à une nature splendide.
L’ado accro aux livres Un roman original qui fait prendre conscience des dégâts environnementaux d’un élevage extensif ! L’auteur a su trouver une intrigue peu commune – on ne voit pas souvent une histoire qui parle d’élevage extensif de homard 😂 – tout en sensibilisant le lecteur à l’écologie ! 🌱 Un grand bravo ! Je me suis énormément attaché aux personnages et j’ai trouvé ce texte extrêmement intéressant et happant 😍 Mille bravos encore et j’adorerais lire l’autre roman de la collection !
À travers son style direct, franc, l’auteur réussi à parler aux adolescents. Il injecte à merveille à Aurore (et à ses amis) un côté rebelle et ambitieux et en même temps une conscience sensible. (…) Digne d’une romance à la Shakespeare ! C’est un réel combat pour elle de trouver sa place. Ce roman agrémenté d’une partie « pour aller plus loin » permettra aux lecteurs curieux et motivés de se renseigner davantage sur la protection de l’océan ou encore la lutte contre l’artificialisation des littoraux. Aurore nous montre qu’il est possible d’ouvrir les yeux sur ce qui se joue mais surtout qu’il faut influer sur les sphères décisionnelles. Il est bien de se responsabiliser au niveau de notre consommation mais le véritable enjeu dépasse la dimension individuelle. Un roman qui va apporter de quoi nourrir le débat écologique !
Maguiarc Deux histoires qui m’ont fait sourire et donné espoir. Tout n’est peut-être pas perdu. Des sujets graves bien traités, de façon légère et divertissante, pour éveiller les consciences et nous encourager à agir.
Une écriture relâchée et moderne.
Des romans aussi intéressants qu’engagés, forts sympathiques. Avec une histoire intéressante et bien construite !